Ah mes aïeux — tiens d’ailleurs ça me fait penser que je ne les connais pas trop non plus ceux là… —, quelle journée !
Je t’explique…
Hier, au petit matin, j’embarque la marseillaise — non pas la mitraillette, elle, elle est déjà repartie d’ici, faut suivre —, la marseillaise donc et la minote de la petite patronne[1] pour aller magasiner à Bourg vu que la première avait des valises pleines et lourdes de fringues de plage, en gros et qu’ici, passé six heures l’après-midi ou avant neuf heures le matin, ça pique un peu.
Elle m’avait demandé si je pouvais lui servir de taxi et Adèle, la minote, s’était auto-proclamée conseillère spéciale es mode et tenait absolument à nous accompagner.
Direction Bourg où je devais refaire le plein question pêche, un moulinet à faire réparer, quelques lignes à renouveler et peut-être une nouvelle épuisette, l’ancienne étant bien fatiguée.
C’est dans les premiers mètres du trajet que ça avait commencé et ça s’est arrêté, dans ma tête et mes esgourdes qui bourdonnaient, pile au moment où je me suis allongé dans mon hamac, six ou sept heures plus tard, j’exagère à peine…
Des vraies pipelettes, celle du Sud et celle du … Tiens d’ailleurs d’où qu’elle est la petite patronne, je me demande si je l’ai jamais su !
Et patati et patata, … Je vais pas tout vous raconter, d’ailleurs j’en ai oublié la moitié, reste qu’Adèle avait réussi à vouloir faire de Natou une aubergiste comme sa daronne. Autant dire que c’était pas gagné gagné vu le personnage, super gentille, peut-être même trop gentille pour ce métier si tu vois ce que je veux dire.
On a donc commencé par ce qu’il me fallait, j’avais préféré commencer par le sûr question délais, et ensuite je ne me souviens plus très bien à part que j’ai servi de porte-manteaux pendant des heures. J’ai dit oui à tout quand on me demandait mon avis, même quand c’était moche, après tout j’suis qui pour juger, hein ? Pas comme Adèle qui avait décrété ce qu’il fallait ou ne fallait pas.
Trois jours en durée ressentie plus tard on était enfin ressorti du magasin et j’ai lutté — environ 17 secondes, j’ai ma fierté — pour refuser le resto gentiment offert par Natou avant le retour à la cabane, heureusement franchement plus calme qu’à l’aller, visiblement faire des courses de fringues, ça fatigue sévère — c’est bizarre d’ailleurs, moi quand je m’y mets, ça dure environ dix minutes, le temps d’essayer et de payer ; les deux s’étaient endormies passé la sortie de Bourg.
J’ai juste un doute sur la possibilité de ranger tout ce qu’elle a acheté dans les valises bourrées à craquer qu’elle avait à son arrivée…
Sinon elle est un peu bizarre la bagnole à Gaston, à causer en portugais !
Note
[1] Avec son autorisation bien sûr ! S’agirait pas de faire ça en douce.
1 Commentaire de Laurent -
“Trois jours en durée ressentie plus tard” ;-p
2 Commentaire de Sacrip'Anne -
Pauvne Henri, cette maltraitance !
3 Commentaire de Natou -
bé le pov ! Il a gagné un capéou d’aventurier tout de même ;-)
4 Commentaire de Philippe -
Les courses de fringues c’est un supplice, comme je te plains Henri
5 Commentaire de TarValanion -
C’est là qu’il faut avoir un bon bouquin. Si Lucien devient ami avec Henri, il faut qu’il lui donne ce conseil !
6 Commentaire de samantdi -
Je suis morte de rire !
C’est quoi cette bagnole qui parle en portugais ? j’ai encore raté un truc caramba !
7 Commentaire de Otir -
Tes fiches bristol ne sont pas à jour, ma Samantdi ! je te dépanne, c’est un coup de l’Adèle encore une fois, bien sûr !
8 Commentaire de Lilou -
pauvre, pauvre Henri