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Natacha, dite Natou 13

serveuse

Au revoir et à bientôt

- Bé, je vous connais ! Oh Natou, c’est le beau jeune homme dont je t’ai parrrlé, qui m’a emmené en trrracteurr ! Alors c’est vous Sébastien ! C’est à cause de vous que ma fille ne veut pas rrentrrrer à Marrrrseille !
- Mamouch !
- Quoi ? Je plaisante, ça va ! Depuis quand que tu prrrends tout sérrrieux ! Et alorrrs vous l’aimez ma Natou ?
- Oui.
- Bé voilà qui est bien parrrlé ! Et vous voulez la marrrier ?
- Mamouch !!!!
- Quoi ? J’ai bien le drrroit de demander ses intentions !
- Non ! T’as pas le droit ! Ça te regarde pas ! C’est ma vie ! Peu chère ! J’en ai ras la pomponnette ! T’es la depuis deux jours et tu te mêles de tout ! C’est pour ça que je reviens pas à Marseille ! Pour avoir la pé !
- Fatche ! Voilà qu’elle est en colèrrre ! Tout le porrrtrrrait de son père ! Viens ma nine ! Qu’on se câline ! Allez, d’accorrrd je me mêle plus. Prrromis !
- Tu n’y arriveras jamais.
- Bé, je te prrromets d’essayer ! Parrrdon Sébastien ! Je suis comme ça, je suis frrranche ! Je vous ai pas mis mal à l’aise ?
- Vous casser pas la tête pour ça.
- Fan vous avez un drrrôle d’accent ?
- Oui ? Le jura sans doute.
- Bé Mamouch, viens, on va te faire visiter la ferme.

Sébastien a été super ! Il lui a tout fait visiter, il lui a tout expliqué, tous les projets qu’il avait ! Oh fan ! Ma mère, elle est restée baba !

- Bé, vous m’avez l’airrr d’un passionné vous !
- Oui, c’est vrai. J’aime vivre ici, dans la nature avec les bêtes, j’aime partager tout cela.
- Comme vous aimez ma fille ! Tsé ! Vaï, ça se voit l’amourrr entrrre vous ! Y a pas besoin d’êtrre madame Irrrma pour voirr que vous êtes félin pour l’autrre ! Bé je vous laisse causer un peu en amourrreux, je vais barrrjaquer avé ton père !

Quand on s’est retrouvé tous les deux y m’a dit :

- Elle est amusante ta maman.
- C’est vrai, elle est drole ! Enquiquinante et drole ! J’arrive jamais à lui en vouloir ! Elle m’escagasse, mais c’est Mamouch quoi ! Et je l’aime té !
- Tu sais, j’aurai pu répondre à sa question facilement, ça ne me gênait pas.
- Bé, je préfère que tu me le dises à moi qu’à elle et j’ai même pas besoin que tu le dises maintenant pace que j’ai confiance.
- Natou, mon petit renard apprivoisé… Tu sais, J’ai discuté avec mon père et sa femme… Et si tu veux… tous… et moi plus encore… ça nous ferait plaisir de t’accueillir ici. Que tu viennes vivre avec nous quand tu veux… aujourd’hui, demain, tu décides. Et au printemps prochain, je commencerai des travaux d’aménagement de la maison et comme ça, on pourra avoir notre chez nous. Mon père et sa femme prendraient cette partie-là, et nous celle-ci. Qu’est-ce que tu en dis ?
- Tu me demande de venir vivre avec toi ?
- Oui.
- Bé ! J’en rêve tu sais ! Vré de vré ! ça me fait plaisir.
- Ohoh, je sens un « mais » pointer le bout de son nez.
- Bé, je crois que je prefèrerai qu’on reste encore un peu comme ça. Je vais avoir une chambre au café des sapins et j’aime bien avoir mon petit chez moi, mon petit territoire rien qu’à moi. Alors peut être que quand la maison sera aménagée, se sera le bon moment. Mais là, peut-être c’est trop tôt.
- Tu sais que je t’aime toi !
- Vi, je sais ! Et je t’aime aussi !

On est resté comme ça, à se serrer dans nos bras, c’était calme, ça m’a fait du bien ! Et puis Mamouch est revenue !

- Vé ! Salette ! Comme y sont mignons les amourrreux !

On a quitté la ferme, on est reparti en vélo, comme on était venu. Faire du vélo avec Mamouch, c’était drole ! on a fait les fifolles ! Oh fan ! On a rigolé comme ça faisait des siècles que ça nous était pas arrivée ! Je me suis pensée que Mamouch, elle avait pas eu une vie facile mais qu’elle avait toujours su rire !

On a fait une pause près de la rivière. Elle a dit :

- Bé, tu sais, c’est beau ces montagnes ! C’est pas la méditerrrranée mais c’est beau. Ça me rrappelle…
- Oui ?
- Non, rrrien, c’est trrrop loin tout ça !
- …
- Et puis, les gens ici, y ont l’airrr de t’aimer beaucoup
- …
- Et pi Sébastien ! Je l’aime bien. Il est beau té ! Pi l’a l’airrr gentil ! Te ferrra pas de mal celui-là !
- …
- Et pi, tu sé, je voulais te dirrre que je suis fièrrre de toi, Natochka. Tu es mon rrrayon de soleil depuis toujourrrs et je vois bien qu’il est temps que tu ailles brrriller ailleurs, je peux pas fairrre l’égoïste et te garrrder pourrr moi, sinon, je sé que tu vas t’éteindrrre ! Mais Fatche ! Tu me manques tellement tu sé ! Hoï, j’ai une poussièrrre dans l’œil ! Je pleurrre pas ! Je suis heurrreuse !
- Oh Mamouch ! Je t’aime tu sé !
- Oui, je sais ma nine ! Et j’aurrrai dû te le dirrre plus, mais je sé pas bien dirrre ses choses-là. C’est toi qui m’apprrrends maintenant ! Je t’aime aussi.

Bé ! On a pleuré dans les bras l’une de l’autre ! C’était bon ! Et pi on a ri ! Et pi elle est retourné à Pollox et je suis retournée à l’auberge.

Ce matin. Je fais mes valises et j’emmène mes affaires au café des sapins, Henri va encore m’aider à déménager ! Salette, il doit les maudire mes valises ! Ma mère repart demain à Marseille et moi je commence à travailler dès Samedi.

Hier les clients sont partis, petit à petit comme les oiseaux quittent le nid.

J’ai des images plein ma teste ! Des visages, des que je reverrais peut être jamais, quoi que je suis sure qu’ils seront fidèles à l’auberge ! Mé la vie des fois, elle ne nous permet pas de se revoir. Bé, c’est pas grave, ils sont tous dans ma teste et dans mon cœur, bien présent et ça la vie peut pas me le reprendre !

Et vous mes folovers ! Je vous quitte aussi. Demain commence une nouvelle nouvelle vie ! Et je sé pas, je crois que j’ai envie de tourner la page. Merci hein ! Vous écrire, toutes ces semaines, ça m’a fait du bien. Et vos petits mots aussi. Vé ! Vous aussi, je vous emporte dans mon cœur. Vous y serez bien au chaud, promis !

Avanti ! Une nouvelle aventure commence ! C’est ça la vie ! Non ?

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