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Natacha, dite Natou 13

serveuse

Les chaussettes de l'archiduchesse...

Répétez six fois sans s’arrêter et sans rigoler le titre de ce billet ! Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches archi sèches ! C’est dur ! Je peux vous le dire ! On s’est amusé à ça, quand Adèle et Nicolas se sont mis à la flotte pendant la randonnée ! C’est le gage qu’à donner Mme Malette de bois, pace qu’y se sont baignés tout habillé ! Mais encore une fois je vous raconte dans le désordre ! Je recommence depuis le début !

Au départ de l’auberge, on s’est tous décidé pour les voitures. Madame Julia, Elle montait avé les Malette de bois et Adèle et moi on allait avé les Midaloff ! Sauf que y avait mossieur Côme. J’ai bien vu que personne ne l’aime beaucoup, faut dire qu’il y met du sien ! Il était là, tout seul à regarder à droite à gauche alors j’y ai dit :

- Bé ! Mossieur Come ! Venez avé nous ! On va se serrer un peu Adèle et moi, on est si petite, on va bien se faire de la place !

Julie, la femme de Jojoff, qu’est aussi gentille que belle, elle a dit :

- Mais oui, venez ! Tenez, on va la faire à l’ancienne ! Messieurs prenez place à l’avant et nous les filles on va se mettre derrière !

Et c’était parti.

Pendant le trajet, Jojoff, qu’est aussi gentil que sa femme est belle, y faisait la conversation.

- Joseph Midaloff, nouveau retraité de l’imprimerie !
- Come de la Caterie
- On peut se tutoyer ? Et se donner du prénom ? On va souffrir ensemble une bonne partie de la journée !
- Si vous voulez.
- Si tu veux !
- C’est ça, si tu veux.
- Vous aimez marcher ?
- Non.
- Ah ?
Natou – Vous aimez pas marcher et vous venez à la randonnée ?
Come- Oui
Adèle – Pourquoi ?
Come – Pour me changer les idées
Natou – Bé c’est bien ça ! J’ai bien vu que vous aviez du souci !
Come – Oui, du souci comme vous dîtes.
Natou – Bé, moi aussi, j’en ai eu ces derniers jours ! Une histoire pas croyable !
Adèle – A cause de Toni le mafieux ?
Natou – Oui, à cause de Toni. Et vous monsieur Come, c’est à cause de quoi ?
Come – Ma mère est morte.
Natou – Oh pov ! Ça c’est du chagrin ! Bé vous avez bien fait de venir ! Hein Jojoff ! On va bien s’occuper de lui !

Et c’est ce qu’on a fait ! Peu chère ! Il était toujours derrière ! Et moi je disais :

- On attend Mossieur Come ! Faut pas le laisser tout seul comme ça ! On attend qui se repose aussi, c’est vré quoi, à peine il arrive que vous voulez repartir et lui ? L’a pas le droit ?

Ça faisait râler les minots ! Toujours à cavaler, enfin surtout Adèle, devant, avé le guide à lui expliquer le chemin avé sa boussole ! Et marche arrière pour causer à l’un à l’autre ! Et que je filme ceci, et que je filme cela, et pas de problème de souffle ! Le Nicolas, pas le même genre, on l’a vite plus entendu, il a dû suivre les conseils de Julia, pas comme moi ! A mais je vous ai pas encore raconter ça ! Par le début Natou ! Sinon, tes folovers vont se perdre en route !

Bé ! On s’est tous retrouvé à Choux, Adèle était tout excitée, elle avait sorti sa boussole et elle posait déjà des tas de questions au guide. Un gentil gars qui l’a prise en affection comme dit Jojoff. Et on a commencé à marcher. Come, y était toujours derrière, alors de temps en temps Julie et moi on s’arrêtait, elle faisait des photos et comme ça, y pouvait nous rejoindre. Il avait un livre sur, je sais plus, un truc avec des petits poèmes, comment y m’a dit que ça s’appelait … « aïcou ». Y m’en a lu, té c’est beau hein, ça veut rien dire mais c’est beau.

Le papillon bat des ailes
Comme s’il désespérait
De ce monde.

Le vent se lève,
Un vent de la montagne !
Tu es contre moi.

Grimpe en douceur
Petit escargot
Tu es sur le Fuji

Et mon préféré !

Tuant une mouche
J’ai blessé
Une fleur

Ceux-là, je les ai retenus pace quand on est revenu en voiture, y me les a recopiés sur un petit bout de papier. Y m’a écrits aussi « Pour Natou, un poème, à elle seule » Bé, l’est gentil quand même ! Hein !

Enfin, encore une fois je vous raconte dans le désordre !

Quand on est arrivé à la cascade, Salette ! Que c’est beau ! On a fait une pause, C’était bien venu ! J’avais plus de jambes ! Julia m’a dit que c’était parce que je parlais en marchant, que je manquais de souffle ! Té ! Sur ! Ça aide pas ! Oh fan ! C’est là que les minots, se sont jetés dans l’eau ! Fatch ! C’est les enfants ça, dès qui voit de l’eau faut qui se baigne ! Bé, tout habillé quand même c’était pas malin, mais bon comme y faisait beau, ils ont séchés ! Comme on dit chez moi « Sont pas en sucres, té ! Vont pas fondre ! »

Pendant le pique-nique, je me suis assise avé Jojoff. Julie parlait livres avé mossieur Come ! Il en connait des livres ! Une librairie à lui tout seul ! Et y peut sortir des phrases par cœur ! Comme ça ! C’est fort quand même !

Enfin bref, je me suis retrouvée avé Jojoff

- Tu as l’air heureux Natou, ça fait plaisir à voir !
- Bé oui, je suis heureuse ! Enfin, y a juste une petite chose qui me tracasse
- Ah ?

Et je me mets à tout lui raconter de l’histoire de Toni, pour qui comprenne, pace qu’il avait rater des épisodes ! Vaï il est parti pendant la saison 1, mais la saison 2, l’avait rien su ! (C’est June qui m’a dit que mon histoire c’était comme une série netflix en plusieurs saisons, ça nous a fait rigoler) Enfin Bref, je lui raconte tout.

- Vé , ce qui me tracasse, c’est que j’ai honte.
- De quoi ?
- Bé, d’avoir tellement aimé Toni, de l’avoir tellement défendu quand tout le monde me disait qu’il était louche et moi rien, j’ai rien vu ! Faut y que je sois bestiasse !
- Je ne sais pas, j’ai l’impression moi que tu as vu des choses que nous, justement, on a pas été capable de voir.
- Comment ça ?
- Tu dis que peut-être il a trahi sa famille pour que toi et les tiens soyez tranquille. Peut-être qu’en voyant le meilleur en lui tu l’as rendu meilleur aussi. S’il ne t’avait pas rencontré, peut-être qu’il serait toujours le même voyou, peut-être que c’est parce que tu l’aimais tant, et tu croyais tellement que c’était une bonne personne qu’il a fini par vouloir l’être. Du coup, si c’est ça, moi je me dis que « Natou, c’est quelqu’un quand même ! » Sans rien calculer, juste en étant elle-même, sincère, franche, nature, joyeuse, avec une telle façon de voir toujours le meilleur des autres, peut-être qu’elle a changé pour toujours le cours de la vie d’un homme. C’est pas rien !
- Fatche ! C’est de qui que tu parles là ?
- De toi !
- Bé, c’est peut-être toi qui vois le meilleur des autres !
- Mais tout le monde le voit, ça déborde de toi ! Pas besoin d’être devin ! Tiens petit sondage ! Ho la compagnie ! Est-ce que Natou n’est pas une jeune femme sincère, franche, nature, joyeuse, qui voit toujours le meilleur des autres ?

Et tous qui hoche la tête avé des grands sourires et qui se mettent à trinquer !

- Viva Natou ! Viva Natou !

Hoï, c’était drôle ! Et après, on a continué !

- Viva Jojoff, Viva Julie, Viva Julia, Viva stéphanie, Viva Ronald ! Viva Nicolas ! Viva Adèle !

Et tous en cœur, même le guide  :

- Viva Côme !

Vé ! Franchement ! L’auberge des blogueurs, c’est l’auberge du bonheur !

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