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Irène-Aimée de Lavernhe

Chambre 4

Retour à l'auberge

L’auberge, le retour ! J’ai eu de la chance de trouver une chambre pour terminer l’été dans le Jura. Ce n’est pas une nouvelle Irène-Aimée qui arrive, et pourtant j’ai profité des trois semaines passées avec Claire-Adélaïde et ma cousine Isaure pour avancer dans mes choix de vie et réfléchir au métier qui me conviendrait le mieux. Ah oui ! J’ai aussi avancé sur le dossier Maximilien de Lavernhe, mon ancêtre accusé à tort.

Avant de revenir, j’ai appris, via un encart dans le journal, la mort du comte russe, qui n’était pas russe mais qui avait su se faire aimer des résidents malgré son caractère bien trempé. J’imagine la peine d’Alexeï. Perdre un compagnon de longue date pendant les vacances, ça doit être terrible. En arrivant à l’auberge, j’ai tout de suite cherché le visage familial d’Adèle. Hélas, Jeanne Lalochère n’était pas à la réception. La mère et la fille étaient à Paris pour quelques jours. Le cadeau d’Adèle attendra quelques jours. Je n’allais tout de même pas rater ses dix ans, même si je n’étais pas là pour sa fête d’anniversaire.

Contrairement à mon premier séjour, je ne dors pas dans une chambre avec vue sur le lac et je n’ai pas de balcon. Mais c’est motivant : j’ai de bonnes raisons de sortir du bâtiment pour aller faire un tour ou me poser au bord de l’eau pour lui. J’ai d’ailleurs profité de la clémence des températures pour passer mes deux premières matinées à marcher et à lire. Les après-midi seront, sauf exception, consacrées au travail. Et la première exception risque d’arriver très vite. Mardi, le syndicat d’initiative organise une randonnée à la journée. Qui sait ? Ce sera peut-être l’occasion de me rapprocher des nouveaux pensionnaires. Je ne suis pas une nouvelle Irène-Aimée, et d’ailleurs je n’aime pas cette expression, car il y a toujours une part de nous-même qui demeure, même si elle se manifeste et agit différemment au fil de la vie. Mais je crois quand même que le premier séjour et les vacances à Bourg-en-Bresse m’ont fait beaucoup de bien. Il suffit parfois de peu de choses.

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