Informations sur l’accessibilité du site

Henri Bonaventure

factotum

Chrysalide et papillon

C’est étonnant comment elle a pu changer Natou, depuis qu’elle est arrivée, en quasi bagage de l’autre charlot et qui de sa chrysalide est devenue petit à petit la protégée de l’auberge et de ses occupants — sauf un malotru qui je crois a battu sa coulpe depuis, mais passons.

Je me souviens de notre coup de pêche, pendant lequel elle avait magistralement montré à Adèle comment faire au mieux et avec succès je dois dire.

Je me souviens aussi de notre virée en ville avec la gamine et elle, qui m’avait épuisé mais qui les avait rendues si heureuses.

Je me souviens de l’aide sans arrière-pensée qu’elle avait apportée spontanément en voyant les difficultés de Charlie et Léo qui jouaient les extras le temps que la p’tite patronne se refasse une santé.

Je me souviens avoir remarqué son sourire et ensuite ses rires quand Jojoff — tiens faut que je lui dise que son barbecue est prêt à l’emploi ! — lui avait montré comment se remettre en selle.

Je me souviens…

Et en faisant cette liste, pas une fois j’ai pensé : tiens, ce jour-là elle était de mauvaise humeur, ou méchante avec untelle ou untel, …

Nature, et passer d’une position de cliente à celle d’une serveuse n’a semble-t-il pas fait varier d’un iota sa façon d’être et c’est tant mieux.

J’aime bien voir ce papillon éclairer nos journées à l’auberge.

Haut de page