— Faustine ?
— Oui mon chéri ?
— J’ai réfléchi
Elle m’interrompt : — Ça nous change !
— C’est malin. Qu’est-ce que tu dirais si nous restions à Dodoma ?
— Qu’est-ce que tu veux dire ?
— On reste. On s’installe. Vu le coût de la vie, avec ma retraite on sera riche. Je suis fatigué de la France. J’ai envie d’ailleurs. Tu n’as pas envie de rentrer chez toi ?
— Chez moi, c’est ici. Mais oui, on pourrait rester longtemps, genre six mois, pour tester. Ou un an, pour faire le tour des saisons et vérifier que ton âme de Blanc le supporte. Mais pas à Dodoma. J’aimerais bien m’installer à Arusha. (Jésus-Marie-Joseph, elle est déjà en train de faire des contre-propositions. Ça devait lui trotter dans un coin de la tête, elle me l’avouera plus tard.) On verra bien si on supporte, nous ne sommes pas obligés de l’annoncer tout de suite. Juste un test pour nous seuls.
— Tu as raison. Quelle sagesse dans ta tête de sage !
Je l’embrasse.
Noces d’or à Arusha, ça me plaît.
1 Commentaire de Akaiaki -
C’est à ça que ça ressemble une vie partagée pendant 50 ans ?
C’est doux, plein de tendresse, tout en délicatesse.
Ils donnent envie ces deux là
2 Commentaire de Avril -
Et de là-bas vous écrirez des cartes postales aux enfants pour leur raconter la beauté des montagnes du Jura ? ;-)
3 Commentaire de Natou auteur -
J’adore la forme synthétique de ces petits billets, peu de mots, beaucoup de choses qui passent
4 Commentaire de Pep -
Toujours aussi fan de ces saynètes. :-)
Vous êtes beaux, tous les deux.
5 Commentaire de Esteban Biraben -
Merci à tous. Ça fait drôle, comme un vide. Je partirais bien avec eux.
6 Commentaire de notafish -
@Avril. J’adore l’idée. Petits billets du Jura !
Ces deux-là je crois que j’ai la chance de les connaître un peu dans la vraie vie. Comme je les aime !
7 Commentaire de GG -
Ce sera moins calme que les bords d’un lac jurassien!