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Akikazi Takenaka

Chambre 19

It's a magical world, ol' buddy... let's go exploring!

Me voilà installé dans le TGV pour Lausanne. Ann-Kathrin a pris un train pour Lyon, avant un vol pour Vienne. Les adieux au revoirs avec Ann-Kathrin ne furent pas simples : aucun de nous deux n’avait envie de s’éloigner de l’autre. En l’espace de trois semaines, elle a pris une telle place dans ma vie que le trou va être béant ces prochains jours…

Pour notre dernière journée ensemble à l’Auberge, nous avons essayé de faire durer le temps le plus possible. Le début fut toutefois plutôt mouvementé : un grand cri provenant de l’autre bout de l’étage nous a sorti de notre torpeur matinale. Ann-Kathrin apprit plus tard dans la journée que le cri venait de Natou, la jeune marseillaise. Son lâche de mec l’a plaqué la veille en prenant la fuite et en lui laissant un message et une enveloppe remplie d’argent qu’elle découvrit au matin.

Le reste de la journée se passa de manière très semblable aux précédentes : nous sommes allés manger à midi au Café des Sapins, à Pollox, puis nous avons flâné autour du lac, en revisitant une dernière fois les endroits de nos premiers ébats… Nous nous sommes ensuite retrouvés au restaurant de l’Auberge pour le souper (le risotto au poulet, champignons, et asperges était très tentant, mais ce n’est tellement plus la saison des asperges que j’ai préféré me rabattre sur des crêpes vonnassiennes aux légumes, et, à défaut de fondant au chocolat pour le dessert, un gâteau de ménage avec des pépites de chocolat).

Puisqu’Anneliese est repartie jeudi matin, nous avons passé ces dernières nuits alternativement dans la chambre de l’un ou de l’autre (après avoir demandé à Mme Lalochère de bien vouloir à nouveau joindre les deux lits de la chambre 1, bien évidemment…). Cette dernière nuit se passa dans la chambre d’Ann-Kathrin, pour pouvoir profiter encore de la vue sur le lac (note pour plus tard : envisager de changer d’appartement à Lausanne pour en trouver un avec vue sur le Léman… ce qui risque d’être compliqué au vu du marché locatif lausannois). Comme les nuits précédentes, elle[1] fut douce, complice, tendre, câline, belle, caressante, goûteuse, canaille, bienveillante, coquine, …


Petit-déjeuner tardif en compagnie du réalisateur Éric Javot et sa compagne, une belle jeune femme répondant au nom de June[2], et également l’occasion de dire au revoir à quelques autres personnes rencontrées durant notre séjour. June et Ann-Kathrin ont échangé en riant à propos de la couverture du People Star Magazine et de la méprise des paparazzi. Une péripétie qui n’a pas fini de nous faire rire celle-ci.

Après avoir terminé d’empaqueter nos valises, nous nous sommes retrouvés devant l’Auberge, une fois arrivée la voiture commandée par Ann-Kathrin. Je l’ai prise dans mes bras, ai approché sa tête de la mienne, et nous avons échangé un long, très long, excitant, et agréable baiser, afin de bien marquer que si notre séjour à l’Auberge se terminait, notre relation ne faisait que commencer.

Le trajet jusqu’à Bourg-en-Bresse se fit quasi sans aucune parole échangée ; nous étions simplement tendrement enlacés dans les sièges confortables de la voiture… Quant au dernier baiser sur le quai de la gare juste avant qu’elle monte dans son train, il avait surtout pour objectif de garder le plus longtemps possible son goût sur mes lèvres.

À très vite ma belle ! J’espère que de venir sur mon territoire ne t’effarouchera pas trop…

Notes

[1] Au lecteur qui trouvera un jour ce carnet de décider si ce pronom désigne la nuit ou Ann-Kathrin… ou les deux !

[2] Ou Élisa ? Il y avait une histoire de double prénom à laquelle je n’ai pas tout compris, j’étais encore un peu trop perdu dans le souvenir de cette dernière nuit…

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