Le réveil fut un peu rude ce matin ! Il ne fallait pas que je rate le train de Paris. J’ai décidé de laisser la Harley à l’auberge, ils ont un chauffeur qui a pu m’amener à la gare.
Les jours passent et ne se ressemblent pas !
Autant Le 13 fut celui du marasme, autant hier fut au final très sympathique.
C’était la fête au village. Pour être honnête, j’ai dû me mettre un coup de pied au cul pour y aller, mais je ne regrette pas !
Déjà la kermesse de l’après-midi, très bon enfant, avec des artisans du coin et aussi des dégustations. Notamment une petite absinthe locale pas dégueulasse, j’en ai pris deux flacons !
Et puis mon côté bon Cœur, je n’ai pas résisté au gamin qui voulait me vendre un ticket de tombola pour je ne sais plus quelle association, il était tellement convaincant que je lui ai acheté un carnet !
Bingo ! Avec ma chance habituelle, j’ai gagné 3 mètres de saucisse à cuire et deux bouteilles de vin :
« Le coup des copains, le velours du gosier
-
Vins de différents pays de la communauté européenne »
Un rouge douteux dont il m’est avis que le velours du gosier doit plutôt ressembler à une charge de panzer qu’à un slow sensuel !
D’ailleurs, à propos de slow, c’est le bal que j’attendais…
XX. Ext Nuit / place de village :
Un orchestre et sa chanteuse en robe à paillettes interprètent « Angie » des Rolling Stones. Des couples dansent langoureusement. Richard, environ 12 ans, danse avec Lauren, même âge. Ils sont un peu gauches, un peu raides, pas vraiment à l’aise.
Lauren
Tu as déjà embrassé une fille ?
Richard
Ben oui, j’ai 12 ans quand même !
Lauren
Na, mais je veux dire, avec la langue ?
Richard (hésitant)
Heu… Ben oui, je t’ai dit, j’ai 12 ans !
Lauren
Ah, ben moi aussi j’ai 12 ans, mais je n’ai jamais fait !
Tu fais comment ?
Richard (très mal à l’aise)
Ben… heu… C’est pas difficile… heu … ben tu mets ta langue dans la bouche de l’autre et tu tournes….
Lauren
Dans quel sens tu tournes ?
Richard
Heu ben…
Lauren
Tu me montres ? Allez ! viens…
Lauren prend Richard par la main et le tire en dehors du bal en direction d’une rue sombre…
Fondu au noir
—————
Cela fait bien longtemps que je ne me compromets plus sur une piste de danse, mais j’aime bien me coller au bar et observer !
Il y avait beaucoup de pensionnaires de l’Auberge, et même la patronne avec sa petite fille ; elle a l’air énergique la gamine, elle ne doit pas s’amuser tous les jours sa maman !
J’ai vu aussi le chauffeur avec qui Élisa était partie, il était accompagné de deux jeunes femmes en robe à fleurs, ma foi fort charmantes ! Cacherait-il bien son jeu le monsieur ?
Va savoir…
J’aime bien inventer des vies aux gens que j’observe.
Et puis là est arrivé un gars d’à peu près mon âge que j’avais déjà croisé à l’auberge, il se plante devant moi :
Paul Dindon
Bonjour, Paul Dindon, PD pour faire simple (et là il fait un clin d’Œil qui se veut complice) on s’est déjà vu quelque part non ?
Moi
Certainement à la télé, en ce moment je fais la promo de mon dernier film « L’Ibère sera rude »
Paul Dindon
Ah oui, ça doit être ça
Vous savez qu’il y a eu une grande actrice à l’Auberge ?
Moi
Ah… Heu… Hum
J’ai été sauvé par la tornade marseillaise et son mafieux qui ont débarqué, j’ai même cru que les deux gars allaient se foutre sur la gueule. J’ai voulu en profiter pour m’éclipser en douce, mais le Dindon, d’une voix de stentor a porté un toast en honneur du grand cinéaste que j’étais !
Le con !!!
Moi qui espérais rester discret ! C’est mal barré !
La tronche de la Marseillaise, Natou si j’ai bien compris, quand il a dit ça !
J’ai bafouillé un truc et je me suis enfui à un autre coin de la place !
Si on ne peut même plus espionner tranquille, faire de la sociologie de bistrot sans être pris à partie !
En rentrant à l’auberge, j’ai retrouvé mon Robert Dalban, je lui ai posé mes trois mètres de saucisse et les deux boutanches de pinard qui tache sur le comptoir. Il a levé les yeux de son bouquin, Endymion si j’ai bien vu la couverture. Le genre de livre que l’on ne s’attend pas à trouver dans les pognes d’un veilleur de nuit !
Moi
Tenez, cadeau, non non, ne me remerciez pas, je ne sais vraiment pas quoi en faire…
Et je me suis enfui sans lui laisser le temps de refuser…
Tout à l’heure Élisa doit venir me chercher à la gare…
1 Commentaire de Natou -
Bon séjour Parisien, faudra nous donner des nouvelles de Junes ;-)
2 Commentaire de Kozlika -
Moi j’dis, le Toni va être retrouvé mort dans un fossé et personne, absolument personne n’aura rien vu ni rien entendu à l’auberge. Mieux : ils étaient tous, absolument tous, clients et personnels dans le salon en train de jouer aux devinettes quand cet homme a disparu.
3 Commentaire de Natou -
@Kozlika : Comme tu y vas ! Vé le pov ! ;-)
4 Commentaire de Éric Javot -
-> Kozlika : Té ! Comme dirait Natou En voilà une bonne idée de scénario ;-) je vois bien un truc original avec un colonel et un chandelier aussi :-)
->Natou : on va essayer de ne pas oublier mais bien entendu ma priorité est l’émission de Drucker ;-)
5 Commentaire de Avril -
J’en connais une qui devait faire les cent pas sur le quai à Paris avec le palpitant à 200 ! ;)
6 Commentaire de Sacrip'Anne -
Ce titre :D
7 Commentaire de Pep -
Question qui me turlupine : il a pensé à lui faire un petit balluchon avec sa lingerie oubliée, à Elisa, ou il fait plutôt dans le collectionneur fétichiste, le père Javot ? :-p
8 Commentaire de Éric Javot -
->Avril : Héhé, et dire qu’il repart aujourd’hui ;-)
->Sacrip’Anne : On se fait plaisir comme on peut ;-)
->Pep : “Turlupine”, c’est bien le mot approprié LOL
9 Commentaire de Pep -
@Eric, je te laisse te demander s’il était là seulement par hasard. ;-)
Et je note que tu n’as pas répondu quant au sort réservé à la lingerie de la demoiselle… ^^
/me sifflote…
10 Commentaire de TarValanion -
Cheh !!
@Kozlika : je serai(s) pas surpris !!