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Brigitte Audiber

Chambre 10

Anguille sous roche

Hier, pour une nouvelle fois, j’ai enfourché la bicyclette et j’ai assisté à la messe dominicale à l’église de Viry.

Gérard était quant à lui parti à l’aube pour Saint-Claude où il assurait la chorale. Il devait être revenu avant la fin de la journée s’il ne s’était pas arrêté si longtemps à la Cave comme à son habitude ! 
Ma belle humeur m’a accompagnée toute la journée ! 

J’ai bien avancé dans la collecte des informations sur toutes les petites fleurs que j’ai ramassées la semaine dernière.
Et je n’ai pas vu la journée passer, j’ai même apprécié la dégustation à ma table d’une délicieuse collation préparée par l’auberge et servie avec grâce par la jolie serveuse Lisa, qui est si gentille et empressée malgré la charge de sa tâche !
Quelle joie de me sentir vivante. 

Sur la place de l’église, j’ai rencontré deux amies de longue date. La coïncidence était certes merveilleuse et cependant, je me suis posé bien des questions ensuite. 

Elles étaient tout aussi surprises que moi et j’ai été heureuse d’apprendre l’acceptation à l’entrée de la Grande École de la fonction publique territoriale de leur fille et son installation réussie à Strasbourg et je leur ai raconté les dernières aventures depuis la fin de l’année dernière, en quelques phrases, mais sans trop insister non plus sur ma maladie. Elles étaient certainement au courant de toutes façons, j’ai bien vu. Je crois qu’elles s’imaginent que je ne sais toujours pas qu’elles voient plus souvent Gérard qu’elles ne voudraient me le faire croire. 

Mais je reste muette tant qu’on n’aura pas LA conversation que je sens qu’il faudra avoir une bonne fois pour toutes, pour lever ces plages embarrassantes de paroles convenues. Clairement, il y a une anguille sous roche et  je ne sais toujours pas laquelle, si c’est une bestiole venimeuse ou bien une péripétie qui m’aurait réjouie. 

Je crois pourtant avoir ma petite idée là-dessus, et il faudra une fois pour toutes que j’aborde ma douce moitié avec la détermination et la force qu’il faut pour qu’il n’aie plus à prendre tant de précautions de peur de me faire de la peine. 

J’ai encore beaucoup d’orties à débroussailler !

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