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Calliste Saunier

Chambre 13

Dernières heures

Dernières heures ici, à l’auberge.

C’est curieux de se dire que demain, quelqu’un d’autre s’endormira dans ce lit, occupera cet espace, aussi intimement lié soit-il à ces semaines charnières dans mon existence. Un(e) inconnue prendra ma place. Sentira-t-il les vibrations qui ont émané de moi, de nous, ces derniers jours ?

J’étais venue ici pour souffler, pour dormir.

J’y ai pris des décisions majeures. J’en repars avec des rencontres, plein ma musette à souvenirs. Des projets, pour demain, pour plus tard.

Ce soir je vais essayer de voler quelques minutes à Madame Lalochère, pour la remercier. Le lieu qu’elle a créé restera gravé en moi pour toujours.

Et puis je vais essayer de préparer une petite surprise pour Artus. Nous réserver quelques jours de plus ici, en septembre.

L’été sera chargé d’ici là : je dois m’occuper de la rupture conventionnelle et mettre deux ou trois choses administratives en route. Artus a une expo à venir et pas tellement d’idée de la quantité de travail que ça va lui demander. Mais la fin d’été sera à nous deux, foi de Calliste.

Demain nous repartons ensemble. Artus me déposera pour attraper mon train à Bourg. Puis il repart déposer Mathilde à sa mère et voir son galériste pour en savoir un peu plus.

Ensuite il me rejoindra à Paris pour voir la galerie de l’expo, prendre quelques repères.

Et on verra pour la suite.

Un jour après l’autre.

Sans plus de contraintes que le strict nécessaire.

Et je commence à avoir un début d’idée pour la suite mais il est un peu trop tôt pour faire autre chose que d’en rêvasser.

Là, tout de suite : commencer à regrouper mes affaires. Puis profiter de la fin d’après-midi avec Mathilde (qui veut venir à la Capitaleuh !) et Artus. Dernier dîner, dernier dodo.

Et reprendre le cours de nos vies, mais pas tout à fait comme on les avait laissées.

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