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Natacha, dite Natou 13

Chambre 4

Préparation de la Virée

Mes cher petits folovers ! Tout se passe tellement bien ! Les gens sont si gentils ici ! Certains ils ont un drôle d’accent qui traine, tu vois, c’est pas Marseille, ça chante pas pareil ! Mais, vraiment, zont la main dans le cœur.

Hier, je croise Adèle avé son cartable sur son dos, c’est la nine de DameJeanne la patrone, je sais plus si je vous en ai parlé ! Je parle tellement ! elle est mignonne cte petiote ! Ah oui, la première fois qu’on s’est vu c’est au Brunch ! Je vous l’ai raconté je me souviens maintenant !

- Bonjour Natou, Demain c’est mon dernier jour d’école !
- Oh ! Super ! Tu aimes les vacances ?
- Oui, j’aime bien ça.

Elle me fait rire cte ninette, toute stoquefish, dégourdie comme pas deux, la tête bien fraîche, mais je dis graisse. C’est pas ça que je voulais vous raconter.
Je demande :

- Dis Adèle, j’aurai besoin d’aller en ville faire des Amplettes mais Toni peut pas me voiturer, est ce que tu sais si quelqu’un pourrait ?
- Bien-sûr, il suffit de demander à Henri
- Ah oui ! le fato tom !
- Pardon ?
- Le fato tom
- Le FACtotum, c’est pour dire l’homme à tout faire.
- Ah d’accord, merci, le fac-to-tum, j’avais pas bien compris quand Monsieur Henri me l’avait dit. C’est pas un mot de chez nous ça !
- Voilà, il suffit de lui demander.
- Et tu connaîtrais pas quelqu’un qui serait d’accord pour m’accompagner ? Parce que, comment dire, mes habits là, y sont pas très la pro prié à la montagne et je voudrais en acheter des qui le soit, la pro prié. Pour tout dire, je me caille ! J’aimerai bien des conseils de pro vé.
- Oh je peux moi ! On irait samedi ?
- T’es une pro de la vêture toi ?
- Absolument, une vrai pro prié !

Elle me dit ça avé tellement de sureté, que je peux pas douter ! Je dis :

- Pour moi c’est d’accord !
- Je demande à Henri, je sais où il se cache à l’heure du gouter. Viens !
- Je te suis !

Elle me tire par la main (Elle a une manie de tirer les gens par la main cte petiote). On le trouve en train de bricoler et de grommeler. Monsieur Henri, on voit bien qui fait le bourru, mais l’est pas méchant. Il me salut d’un geste de la main.

- Mademoizelle Natou
- Monsieur Henri. (Que je lui réponds sur le même ton.)

Adèle lui esplique tout, il écoute attentivement avec ce petit sourire qu’on voit bien qu’il peut rien lui refuser à la petiote !

- Vous avez besoin de faire des achats, quel genre ? c’est pour savoir où je vous emmène.
- Bé, J’ai besoin de pulls chauds, des chaussures pour marcher dans la montagne, et pi peut être des shorts comme j’en vois plein sur les dames d’ici.
- Un magasin de vêtement sportif sera sans doute le mieux.
- Oui, ça m’a l’air bien ça.
- Vous souhaitez y aller vers quelle heure ?
- Ben c’est comme ça vous arrange ça monsieur Henri, je veux pas trop vous déranger.
- Oh moi ! casse pas la tête, je dois aller acheter du bon matériel de pêche de toute façon. On part samedi matin, 9h ça vous va ? Je vous donne rendez-vous devant l’auberge.
- C’est d’accord Monsieur Henri et merci bien ! Vraiment ! vous me sauvez la vie ! J’en peux plus ! fait trop froid dans ce païs !

Adèle trépigne sur place, on la croirait montée sur ressort

- Et moi je viens avec ! Je suis sa conseillère en vêtement !
- Ah ça, faut demander à ta mère !
- Oui, oui, t’casse pas la tête, à plus.
- À plus !

Adèle me fait un clin d’œil que je lui rends et se sauve en sautillant comme un écureuil !

Tout à l’heure j’ai recroisé Henri qui m’a dit que Damejeanne avait donné son accord ! On va d’abord au magasin de pêche pour Henri et ensuite c’est parti pour les vêtements ! Je sens qu’on va bien rigoler ! J’ai hâte ! C’est comme une aventure ! C’est des petits riens comme ça dans la vie qui lui donne tout son sel !

Tu le crois cte gentillesse des gens ici ? Et ma mère qui me répétait :
- Les marseillais c’est comme une grande famille, tu trouveras toujours quelqu’un pour t’aider, mais ailleurs pfff, c’est chacun sa gueule !

Et ben, elle savait pas de quoi elle parlait ! Faut sortir un peu !

Bon maintenant faut que je réfléchisse à ce que je vais mettre pour aller en ville ! Je suis tout excitée ! Toni m’a mis une liasse de billets dans les mains, en me disant : « Tiens, débrouille-toi avec ça » Il m’a fait rire, j’ai pas compté mais je crois bien que je pourrais acheter le magasin avé ce qu’il m’a donné ! Il est comme ça Toni, généreux ; y compte pas ! Je lui ai sauté au cou tellement j’étais contente ! Il a rigolé ! J’aime bien quand il rigole ! Je me sens tellement heureuse ! J’ai l’impression que mon cœur, l’est trop grand pour ma poitrine et qu’il va sortir pour aller se promener partout, ça dit fuse, ça dit fuse !!

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