Salut ma douce,
Comme je te disais hier au téléphone, ils ont fait un mastic dans les bureaux et m’ont réservé une chambre dans une auberge à 70 bornes de l’imprimerie. Je t’appelais de Bourg mais ici le réseau est pourri, je t’enverrai plutôt des mails.
À part le réseau, c’est pas plus mal qu’ils aient merdé parce que le reste est très sympa, je suis sûr que ça te plairait. Ma chambre donne sur la forêt mais de l’autre côté il y a un joli petit lac. Il y a une véranda où ils servent les petits déjeuners. C’est super calme, j’ai écrasé comme une brute cette nuit.
Ils viennent d’ouvrir d’après ce que j’ai compris et ça sent encore un peu le neuf. Il y a un placard (bien planqué, je ne l’ai pas trouvé tout de suite) assez grand pour ranger toutes ses affaires et j’ai pu vider entièrement la valise. Pas comme l’hôtel à Palavas où on devait laisser la moitié des affaires dans la valise sous le lit, tu te souviens ?
À propos de valise, tu as eu une bonne idée d’y mettre plusieurs pulls car ici le soir ça caille sévèrement. Par contre attends-toi à te faire chambrer quelque temps à mon retour parce que tu avais bien mis l’étui de ma brosse à dents dans la trousse de toilette, mais vide ! Ha ha, tu préfères que je pue de la gueule quand t’es pas là, pour m’empêcher de faire des conneries, c’est ça ? Je blague, t’inquiète, ils ont des jetables pour dépanner et j’irai en acheter au village demain, c’est pas grave.
Le séjour a commencé fort côté bonne graille, avec un brunch des produits de la ferme ce matin qui pouvait remplacer le déjeuner. Ça aussi ça t’aurait plu. L’affichette disait qu’il fallait réserver avant hier midi mais le patron a été bon prince, il m’a inscrit quand même. Quand je suis arrivé il était en train d’expliquer gentiment à une petite comment la maison marche. J’ai vu le soir que c’était la serveuse du restaurant. Je ne l’ai pas encore croisée ce matin, mais il faut que j’essaie de lui mettre la main dessus pour savoir pour les repas si la boîte a payé demi-pension, pension complète ou nib.
La carte du restaurant, je te dis que ça. Va voir sur leur site ! Et tant que tu y seras, regarde il y a un plan : je suis dans la chambre 6, juste en face de l’escalier.
Bonne ambiance ici, les gens ont l’air de tous plus ou moins se connaître. D’ailleurs au début j’ai cru que c’était un voyage de groupe. Ils s’appellent par leur prénom, au buffet ça causait partie de pêche, balades à moto, il y a des petites louloutes qui cavalent partout de l’un à l’autre.
Celui qui a lancé l’affaire de la rando moto me fait penser à Didier. Pas côté physique, vu qu’il est grand et blond et jeune, mais côté engouffrement : j’ai un bon coup de fourchette mais je ne ferais pas de concours avec lui ! Je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander comment il faisait pour engloutir autant et rester aussi maigre. Du coup on a taillé un petit bout de gras et j’ai appris que c’est mon voisin de chambre. Ça a l’air d’être un bon gars.
Je saurai lundi matin si je dois filer à Bourg tout de suite ou si je ne commence que mercredi. J’ai piqué mon bœuf hier à cause de la distance mais finalement j’espère qu’ils me laisseront ici, ça me plaît bien cet endroit, ça fait un peu vacances. D’ailleurs tout à l’heure je m’offrirai une petite ronflette. J’irai peut-être faire un tour de vélo après, la maison en prête.
Bon courage pour ta dernière semaine de classe, ma douce. Je te bise tout partout.
Ton Jojoff.
1 Commentaire de Claire Obscurs -
C’est pas des vacances, ça.
2 Commentaire de Franck -
Spa des vacances, non, mais avec ma mobylette sous la main c’est le genre de mission qui m’aurait bien plu !
3 Commentaire de Avril -
Il est donc encore des hommes qui ne font pas eux-mêmes leur valise, et qui trouvent à faire des réflexions ! Ok, je note, je note. ;)
4 Commentaire de Kozlika -
Quelqu’un a pensé à prévenir Henri que c’est lui le patron ?
5 Commentaire de Sacrip'Anne -
Arf. Bon appétit quand même !