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Cora DiMaggio

Chambre 4

Après-midi farniente

Ce matin j’ai eu un appel de mon mari, il sera là ce soir pour dîner avec moi à l’Auberge et passer le week-end. J’avoue que sur le coup ça m’a presque contrariée. J’ai proposé un après-midi plage à Calliste et je me disais que si le courant passait bien nous pourrions dîner ensemble et même nous voir le week-end. Mais là bien sûr je ne peux pas dire à mon mari ” désolée je ne suis pas libre “. Enfin tel que je le connais dès dimanche il sera le nez sur son PC et je pourrais retourner à mes balades. J’ai vu une affichette pour une balade nocturne samedi, je me suis inscrite. Apparemment c’est à mon niveau, pas trop sportif. 

J’ai donc donné RV à Calliste devant l’auberge en début d’après-midi. J’ai vu un jeune homme passer, il parlait à la pizza qu’il transportait. Ah non il devait avoir une oreillette. J’ai déjà eu du mal à voir des gens parler au téléphone dans la rue alors parler avec une oreillette, c’est comme parler tout seul ! 
Je me suis posée aussi la question sur la pizza, où l’a t-il trouvée ? On voit souvent ça en ville, mais pas à la campagne… À moins que ce soit un carton récupéré où il a mis je ne sais quoi. Un truc à qui il parle ? 

Calliste me rejoint. La plage n’est pas trop loin. Le ciel est un peu nuageux mais il fait chaud. Nous étalons nos serviettes, lunettes de soleil, gourde. J’ai commencé par me baigner, j’adore ça. Au début nous avons parlé de banalité, puis Calliste m’a expliqué pourquoi elle était dans cet état l’autre soir. Burn-out, elle travaille trop. Elle m’a parlé de son travail de sa hiérarchie qui en veut toujours plus quel enfer ! Je sais ce que c’est bien sûr, mais je suis caissière donc même si j’ai des horaires de dingue, je connais la fatigue mais pas le cerveau qui disjoncte. Je lui ai parlé de ma famille, de mes enfants, de mon travail. Moi c’est plutôt la charge mentale et le stress qui m’ont amenée ici. 
Mais bien vite nous avons préféré parler de choses plus gaies comme la nature autour de nous, l’auberge, les clients. Le folklore. 
Tandis que nous parlions une jeune fille arrive et pose sa serviette à quelques mètres de nous. Je pensais que ma fille de onze ans serait bientôt une jeune fille elle aussi. Puis surprises nous avons regardé la jeune fille se déshabiller entièrement pour aller se baigner ! 
J’ai regardé autour de moi pour m’assurer que la petite plage du lac n’était pas nudiste, mais non, ouf ! 
Bizarre il y a des jeunes qui n’ont peur de rien, elle doit choquer les bonnes âmes dans la région. 
L’après-midi s’est écoulée ainsi tranquille soit en papotant, soit en lisant ou en se baignant. J’avais raconté à Calliste que mon mari devait arriver et qu’hélas nous ne pourrions pas dîner ensemble mais qu’il faudrait trouver l’occasion. 
Cela fait vraiment du bien de ne rien faire, j’en prendrai bien pour un an de ce régime ! 

Puis vers 17 h 45 nous sommes retournées à l’auberge. Je voulais me rafraîchir et me changer avant l’arrivée de mon mari. 

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