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Irène-Aimée de Lavernhe

Chambre 4

Le goût de l'écriture

Cette fois, c’est bien la fin du séjour. Ce départ ne sera suivi d’aucun retour. Au revoir Pollox, au revoir l’auberge. J’ai laissé derrière moi Jeanne, Adèle, Henri, Vernon, Natou, tous ceux qui restent, les souvenirs des résidents que j’ai croisés.

Le carnet de Jeanne est resté vide pendant ce deuxième acte. Ce n’était pas mon projet initial. J’étais revenue avec, en tête, l’idée de rédiger l’histoire de Maximilien de Lavernhe. Les circonstances ont fait que je me suis concentrée sur mon avenir professionnel. Je repars inscrite à deux concours de la fonction publique, avec un programme de révisions presque établi pour le premier. Les repas et les pauses entre deux plages de travail m’ont laissé du temps pour croiser des pensionnaires, offrir son cadeau à une Adèle ravie, observer le bonheur d’Eric Javot et de June East, ainsi que de Calliste et de son ami.

Je n’ai pas pu partir sans tourner une dernière fois autour du lac, en repensant aux quelques rencontres que j’ai réussi à faire, à toutes ces personnes que je n’ai pas osé approcher. À la gentillesse du personnel. Au confort simple des lieux.

Les carnets sont rentrés avec moi en Alsace. Ils ont pris place aux côtés des cartons de mon grand-père. Lucille a prévenu mes parents qu’elle me les avait prêtés. Les cartons n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Les carnets m’ont, malgré tout, donné le goût de l’écriture.

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