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Julia Ricci

Chambre 11

au clair de la lune ...

Réveil confus ce matin, rêve(s) bizarres(s).

La Forêt dans la brume, un tambour qui bat comme un coeur au ralenti. Des chemins qui apparaissent et disparaissent à chaque battement. L’impression que quelqu’un se cache. Un peu plus on se croirait dans un bouquin de Granger. Un bruit de ressac se cale sur le battement, un chemin se dessine dans la lande. Cascade. Une étoffe d’un rouge profond est emportée par le vent. Un oiseau claque du bec. Deux fois. Je me réveille en sursaut : Toucan, ça faisait longtemps !!!

Un moment effectivement que ce fichu volatile n’était pas venu me voir en rêve pour me donner des nouvelles de son double humain. Un an ? Deux ans ? Plus ?? Je ne sais plus, je ne suis pas sûre que ça soit important. Nous nous étions séparés d’un commun accord peu après la naissance de Maéla, il n’avait pas donné de nouvelles depuis. Je n’en avais pas cherché non plus ! Quand la magie est partie, il faut savoir l’accepter et ne pas chercher à la recréer de toutes pièces. C’est douloureux pour tout le monde et ça fait plus de mal que de bien.

J’espère juste que le message derrière ce rêve n’est pas un appel au secours.


Il faut que je m’éclaircisse les idées. Je vais faire un truc que je ne fais que rarement : Je vais aller piquer une tête dans cette eau calme et sans vagues, au moins elle devrait être suffisamment fraiche pour me remettre les idées en place.

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