Mercredi 26 août 5:33
Elle était assise là, dans l’angle de ma chambre.
La bascule se courbait, en avant, en arrière.
Elle ne bougeait pas, ne disait pas un mot, ne me regardait pas.
En avant, en arrière.
Ses doigts comme des tentacules attrapaient au passage une mignardise, un chocolat, un caramel sur un plateau.
Je voulais lui dire. Je voulais la sentir.
Raconter le jardin, l’école, l’écorchure au genou, je voulais me lover tout contre elle. L’entendre rire, une autre fois.
La bascule grinçait, je voulais qu’elle me parle, qu’elle me souffle des mots.
En avant, en arrière.
Mère !
Madeleine entra. Elle me dit de sortir et me prit dans ses bras.
D’un bon, en sursaut, en éveil. Debout au pied du lit.
Enfiler ses baskets. Du nerf Pétronille, du nerf. Tenez-vous Pétronille.
1, 2, 3
La forêt vous appelle, haut les cœurs, courez !
Courez donc Pétronille, courez quoi qu’il en coute.
1 Commentaire de notafish -
Hugs Pétronille. Hugs.
2 Commentaire de Hugo Loup l'auteur -
Courir pour aller au bout de soi.
Courir pour remplacer une douleur par une autre.
Courir, mais ne pas fuir.
:-*
3 Commentaire de Avril -
Coooool, relaaaaaax ! Vis ta vie, Pétronichette Chérie, mais pas trop fort à cette heure là, hein !
Y a des gens qui dorment dans la chambre d’à côté ;-)
4 Commentaire de Natou auteur -
Les rêves d’un deuil en cours, drôle et touchante Pétronille.
5 Commentaire de Pep -
Ah ! L’appel de la forêt…
Une petite liqueur de sapin, peut-être, Pétronille ?