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Malia Walander

Chambre 14

Et voilà : Malia est une vamp !

Malia a le cœur lourd et chaque fois que Malia a le cœur lourd, elle le bouscule, lui donne deux-trois bourrades pour lui signifier : allons bon qu’importe, repars comme en 40, t’as pas de raison de ralentir la cadence. D’accord, Olga n’est plus. D’accord, c’est vide sans elle… Mais bon sang de bout de bois, bouge-toi un peu et sors de ta tour d’ivoire. Va un peu vers les autres !

Ainsi Malia ira danser au bal du 14 juillet. Il y a une place de réservée pour elle dans la voiture du grand dégingandé, Monsieur Dindon. Danser, Malia adore. Et Le gars a l’air doux.

Adèle : Quoi ? Tu vas aller danser ? T’es sûre ?

Malia : Pardi oui ! Tu me trouves pas trop vieille ?

Adèle, rougissante : Oh non Malia, c’est pas ça, mais c’est que pour aller danser, il faut s’habiller.

Malia : Et tu crois que je vais y aller en jupon et claquettes, hein ?

Adèle : C’est-à-dire… Je ne t’ai jamais vue habillée autrement. Faut pas te vexer…

Malia : Mais pas de souci ma cocotte. Je te faisais marcher! Approche un peu, je vais te montrer comment Malia se fait les ongles.

La femme détache une ombelle fraîche dans le pot de géraniums. Trempe le bout de ses doigts dans l’eau du petit bassin aux poissons rouges. Détache les pétales et dépose sur chaque ongle un peu de cet écarlate.

Malia, devant la gosse médusée : Et voilà ! Malia est une vamp !

Adèle : Tu peux me les faire, à moi aussi, les ongles de fée des bois, Malia ?

Malia : Avec plaisir ! Et t’inquiète pas, je trouverai bien dans mon paquetage de quoi être élégante pour virevolter au bal. A ce propos, tu mettras quoi, Adèle ?

Adèle, les yeux pleins d’étoiles : Une robe comme celles que portent Natou !

Malia : Oh, tu vas être sublime !

Rires.

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